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Affichage des messages portant l'étiquette homicide

L'affaire Katherine Beaulieu

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  Katherine Beaulieu Le 3 mai 2010, Katherine Beaulieu, une jeune femme de 21 ans qui étudiait en marketing à l’Université de Trois-Rivières, s’est rendu à la fête anniversaire d’une amie en fin d’après-midi. Un peu plus tard, elle a repris la route afin de rentrer chez elle. Il était donc 19h00 lorsqu’elle s’est retrouvée sur l’autoroute 55, en direction sud, vers Trois-Rivières. Alors qu’elle roulait à la hauteur du village de Saint-Étienne-des-Grès, une voiture est soudainement arrivée en sens inverse. Katherine n’a pu l’éviter et les deux véhicules se sont frappé de plein fouet. Katherine, qui était fille unique, est décédé sur place. Le conducteur d’un camion qui la suivait a tout juste eu le temps de freiner pour éviter lui-même la collision. Par la suite, il s’est affairé à faire ralentir les autres véhicules qui arrivaient derrière lui. La conductrice de la voiture qui

Légitime défense face à un vieil homme de 78 ans?

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  Roland McClure, 25 ans.             Le 19 juin 1966, Roland McClure, 26 ans, se trouvait dans le grill d’un hôtel de Rock Island, en Estrie, en train de vendre des billets pour un shower mixte. « Il avait bu six ou sept grosses bouteilles de bière. Selon lui, M. Kerr a voulu acheter un billet d’une valeur de 1.25$. Le vieillard a présenté environ 25 cents en monnaie pour obtenir le billet. McClure lui a souligné qu’il manquait 1$. M. Kerr a alors tenté de lui enlever le billet. McClure a poursuivi en disant que « le vieux » lui a donné trois coups de poings et un quatrième comme il partait. » [1]             Lors de l’enquête du coroner, le principal témoin a été McClure lui-même, un homme de 5 pieds et 11 pouces pesant 185 livres. Il a cependant avoué avoir frappé Kerr et que celui-ci était tombé. Selon Jean-Guy Rodrigue, un témoin de la scène, il a vu McClure donner une poussée avec sa main ouverte à Kerr, qui mesurait 5 pieds et trois pouces pour 140 livres. Rodrigue a ensuite e

Le meurtre non résolu de Louiseville, 60 ans plus tard

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  1964, 5 octobre – Joseph Béland, 58 ans Joseph Béland             Joseph Béland était gardien de nuit pour la manufacture Empire Shirt, à Louiseville. Au cours de la nuit du 5 octobre 1964, son collègue Georges-Étienne Lebrun, 45 ans, a ouvert la porte, croyant que son remplaçant arrivait pour son quart de nuit, mais il s’est plutôt retrouvé face à trois bandits cagoulés. Il a sauvagement été battu. Lorsque Béland s’est présenté, il a été ligoté et enseveli « sous une lourde pile de matériel où il est mort suffoqué. » [1] C’est à cet endroit que les policiers allaient le retrouver, peu de temps après.             Pendant ce temps, les bandits enveloppaient le coffre-fort de linge humide avant de le faire sauter. Malheureusement pour eux, le coffre-fort contenait seulement des papiers sans valeur. Frustrés, ils ont assommé Lebrun avant de quitter les lieux.             Une

1348 rue Torrence

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  Rue Torrence, à Montréal. Se pourrait-il qu’un tueur en série ait sévi à Montréal dans les 1960 avant de disparaître définitivement sans que personne puisse l’identifier? C’est du moins ce que des journaux de l’époque nous laissent comme héritage. Le 13 juillet 1963, La Presse mentionnait qu’on avait retrouvé, la veille, le corps d’un homme nu dans une maison désaffectée située au 1348 rue Torrence, dans l’ouest de Montréal. Il avait encore une serviette enroulée autour de son cou. À l’époque, si on se fie aux journalistes, il s’agissait d’un quartier noir. On s’est même amusé à le surnommer le Harlem de Montréal. L’article mentionnait qu’il s’agissait probablement d’un autre règlement de compte de la pègre, mais on était probablement loin du compte. L’identité de la victime n’était pas encore connue. Le lecteur avait eu droit à deux paragraphes seulement. Puis, dans le Dimanche-Matin du 14 juillet, on apprenait qu’au matin du samedi 13 juillet, au lendemain de la découvert

L'affaire Jeannine D'Amour: garder les deux pieds sur terre

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  Jeannine D'Amour, 26 ans. Le 29 décembre 1952, c’est à Shawinigan Falls, plus précisément à la Côte Caché, qu’on a retrouvé le corps d’une femme enterrée sous quelques pouces de terre. Il faudra plusieurs semaines pour l’identifier. La découverte d'un corps de femme, nu ou à moitié nu, et en particulier sans identité, ouvre généralement la porte aux spéculations et aux théories parfois loufoque. Une majorité envisagent dès le départ le tueur en série, ou le prédateur sexuel. Mais comme les tueurs en série se comptent pratiquement sur les doigts d'une main (peut-être deux mains) au Québec, il faut habituellement se tourner vers d'autres hypothèses. Finalement, c’est la GRC, grâce aux empreintes digitales, qui a réussi à mettre un nom sur le cadavre : Jeannine D’Amour, 26 ans. On a dit dans les journaux de l’époque que Jeannine venait de l’Ontario, mais en fait elle se prostituait à Montréal. Il a fallu l’acharnement des enquêteurs pour remonter la piste et convoquer qu

Du nouveau sur la chaîne YouTube

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 Vous l'aurez peut-être déjà constaté, depuis quelques semaines je poste régulièrement de courtes vidéos sur ma chaîne YouTube afin de vous partager plus facilement certains faits et découvertes. Ce médium est maintenant une autre façon de me suivre et de partager ensemble nos connaissances à propos des dossiers judiciaires du Québec. Rendez-vous chaque matin de semaine sur ma chaîne YouTube. Une vidéo y sera publié quotidiennement dès 6h00 le matin, du lundi au vendredi. C'est un rendez-vous!

1990, 2 janvier - le meurtre non résolu de Jacques Bernard, 50 ans

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  Jacqueline Bernard Le 1 er janvier 1990, Jacqueline Bernard a participé à une fête du Nouvel An chez sa fille avant de remonter chez elle, dans l’appartement au-dessus, en fin de soirée. Le 2 janvier, vers 9h00, Jacqueline Bernard, une mère de famille de 50 ans, est retrouvée chez elle par l’une de ses filles, Marlène Toupin, 23 ans, dans l’appartement no 1 du 1076 de la 1 ère Avenue, à Pointe-aux-Trembles. Celle-ci habitait le logement au-dessous de celui de sa mère. La victime, qui occupait le loyer depuis le début décembre 1989, est morte quelques heures plus tôt. On croit qu’elle a été frappée à plusieurs reprises à la tête par un objet contondant. Elle gisait sur un matelas qui avait été placé sur le plancher de la chambre à coucher. Plus tôt, lors d’une fête du Nouvel An organisée chez sa fille, celle-ci dira l’avoir vu couchée sur un matelas la tête dissimulée par une couverture. Croyant qu’elle dormait, Marlène était retournée chez elle en refusant de la déranger. Selon un

Le féminicide, c'est pas nouveau!

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  Roland Fiset a tué sa conjointe en 1947.     Les féminicides font parler depuis le début de l'année 2021, comme si le mot apportait du nouveau à un phénomène qui, malheureusement, est vieux comme le monde. Les femmes victimes de meurtre, en particulier d'un conjoint jaloux, possessif et manipulateur, n'ont certainement pas fini de s'accumuler.     Selon certaines études, c'est dans une proportion d'environ 40% que les femmes seraient victimes d'homicide au Québec ... euh, pardon, de féminicide! Donc, 60% des victimes sont des hommes. Certes, ce n'est pas l'impression que nous laisse les médias.     Les recherches que j'effectue en ce moment et qui aboutiront peut-être en un projet d'écriture, m'amènent à découvrir des centaines de cas d'homicides commis au Québec. Devant une telle masse d'informations, on arrive à se dire que, malgré la bonne volonté des médias à nous inculquer un meilleur vocabulaire pour mieux décrire les fai

Bonne année 2021!

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1970, 6 février - Doris Faucher, 23 ans; et Majella Bouchard, 25 ans

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  Majella Bouchard Homicide par un ex-conjoint – Double homicide – schizophérnie – arme à feu (carabine .30-30) Doris Faucher Sainte-Foy – 710, rue de Norvège Michel Lebourhis, 25 ans, acquitté pour aliénation mentale Le 6 février 1970, Doris (ou Dorisse) Faucher et son conjoint, Majella Bouchard, ingénieur originaire de Montréal, étaient assassinés dans leur appartement de la rue de Norvège, à Ste-Foy. Le crime se serait produit vers 4h00 du matin, lorsqu’un homme a arraché le crochet d’une porte afin de surprendre le couple dans leur sommeil. Certains articles publiés à l’époque de l’incident parlent de traces de lutte, mais Bouchard a été atteint de trois projectile de calibre .30-30, au thorax et à l’abdomen. Quant à elle, sa conjointe a été tuée d’une balle dans la nuque et d’une autre dans le dos. [1] Tous deux ont été retrouvés nus et baignant dans leur sang. Bouchard était étendu dans le couloir, près de la salle de bain, « tandis que Mme Bouchard était sans vie dans une

1985, 29 juin - Sylvie Poirier, 25 ans

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  Homicide? – Deux scènes de crime? Photo publiée dans Le Soleil , 30 juin 1985. Saint-Jean-Chrysostome, Breakeyville, près de Lévis Non élucidé. Originaire de Rimouski, Sylvie Poirier, 25 ans, demeurait à Québec depuis un certain temps. Son corps a été découvert en bordure de la rue des Pins à Breakeyville le 29 juin. Selon Le Soleil, elle a plutôt été découverte à Saint-Jean-Chrysostome, sur un chemin de terre situé près de la route des Érables. La police était convaincue qu’il s’agissait d’un meurtre. En revanche, l’autopsie n’a pu déterminer la cause du décès. « Pratiquée à l’Institut médico-légal de Québec, l’autopsie n’a relevé aucune blessure mortelle ni externe ni interne. La jeune femme avait un côté de la figure enflée, possiblement le résultat d’une chute. Les analyses en laboratoire ont eu lieu à l’Institut de police scientifique de Montréal. C’est en effectuant une balade avec son tricycle à moteur que M. Raymond Alain, de Breakeyville, a aperçu le corps de la jeune