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Les dossiers de police de 1923

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  Les dossiers de police de 1923 Comme j’en ai maintenant pris l’habitude, j’ai encore demandé l’accès aux anciens dossiers de police du fonds E-100 à BAnQ. Il s’agit du fonds d’archives de ce que l’on appelait à l’époque la Sûreté provinciale, qui est devenue plus tard la Sûreté du Québec. Pour l’année 1923, le sac à surprise nous présente deux dossiers qui nous en apprennent encore une fois sur notre passé. Le premier, le plus volumineux des deux, concerne la mort d’un jeune homme de 18 ans, Alphonse Loignon. Un mystérieux accident de chasse   Le 17 septembre 1923, Alphonse Loignon a décidé d’aller chasser le chevreuil avec des amis à Pontbriand, dans la région de Thetford Mines. Caché derrière un buisson, il s’est soudainement redressé en entendant un bruit qu’il a certainement associé à la présence d’un gibier. C’est à ce moment que, croyant voir un chevreuil, un autre mystérieux chasseur qui avait visiblement eu la même idée que lui, a tiré. Loignon s’est effondré. Il ét

L'affaire Jeannine D'Amour: garder les deux pieds sur terre

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  Jeannine D'Amour, 26 ans. Le 29 décembre 1952, c’est à Shawinigan Falls, plus précisément à la Côte Caché, qu’on a retrouvé le corps d’une femme enterrée sous quelques pouces de terre. Il faudra plusieurs semaines pour l’identifier. La découverte d'un corps de femme, nu ou à moitié nu, et en particulier sans identité, ouvre généralement la porte aux spéculations et aux théories parfois loufoque. Une majorité envisagent dès le départ le tueur en série, ou le prédateur sexuel. Mais comme les tueurs en série se comptent pratiquement sur les doigts d'une main (peut-être deux mains) au Québec, il faut habituellement se tourner vers d'autres hypothèses. Finalement, c’est la GRC, grâce aux empreintes digitales, qui a réussi à mettre un nom sur le cadavre : Jeannine D’Amour, 26 ans. On a dit dans les journaux de l’époque que Jeannine venait de l’Ontario, mais en fait elle se prostituait à Montréal. Il a fallu l’acharnement des enquêteurs pour remonter la piste et convoquer qu

Meurtre non élucidé à Saint-Alexis-des-Monts

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  En octobre 1956, des enquêteurs montréalais ont été envoyés à Saint-Alexis-des-Monts pour tenter de faire la lumière sur le meurtre d’Arthur Rondeau, un chauffeur de taxi de 38 ans. Selon les premières constatations, on a envisagé l’hypothèse d’un suicide. Rondeau avait été retrouvé chez lui, dans sa maison du chemin menant au rang des Pins Rouge. Son corps était étendu sur le lit et un fusil de calibre .16 reposait à ses côtés. Rondeau habitait seul. Au cours des jours suivants, un résident de Saint-Alexis âgé de 53 ans a commencé à partager ses réflexions sur l’affaire, affirmant surtout qu’il ne s’agissait pas d’un suicide. Il a même ajouté que « si la police désirait me voir je fuirais dans les bois. » La police a donc rouvert l’enquête. On a conduit le suspect de 53 ans jusqu’à Montréal pour l’interroger, pendant qu’on exhumait le corps de Rondeau. Cette fois, l’autopsie a été confiée au Dr Jean-Marie Russel, une sommité dans son domaine qui s’était rendu célèbre, entre autres

Le mystérieux meurtre de Normand Primerose

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  Joseph Raso, alias Joe Razo.               Normand Primerose travaillait comme serveur au club Le Bal Tabarin, rue Windsor, à Montréal. Il habitait au 1163 rue Clémenceau, à Verdun. Le 10 septembre 1959, c’est précisément dans cet établissement qu’il a été tué au cours d’une fusillade. Le copropriétaire de l’établissement, Joseph Raso, a pris la fuite après l’incident. Le 27 septembre, Le Petit Journal a publié la photo de Raso, mais il semble que cette initiative n’ait donné aucun résultat. Selon les médias, Primerose a reçu une balle sous le menton, tirée de bas en haut, avant de lui traverser la boîte crânienne. Une fête intime avait été organisée ce soir-là et une seule balle a été tirée. Et puisque les portes étaient verrouillées, les enquêteurs ignoraient comment le tueur avait pu entrer. En juillet 1965, La Presse annonçait que la police italienne avait demandé à Interpol de surveiller Joseph Raso, alias Joe Razo, un homme de 42 ans de Montréal qui était recherché depuis 1

Le petit Guy Trépanier, 7 ans, n'avait rien demandé

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  Le 24 mai 1954, Lucille Trépanier, épouse de Louis Trépanier, une mère de famille de 30 ans, a téléphoné aux policiers vers 14h00. C’est en sanglotant qu’elle a expliqué avoir tué l’un de ses enfants. Elle leur a demandé de venir immédiatement. Le chef de la police Lepage s’est rendu sur les lieux. À son arrivée, le petit Guy Trépanier, 7 ans, était étendu dans son lit, le crâne fracassé. Sa mère l’avait tué avec un bâton de baseball. Elle a tout de suite avoué, en plus d’ajouter que « Je ne pouvais le faire souffrir davantage. » Apparemment, l’enfant souffrait d’une maladie quelconque que les médias n’ont pas été en mesure de préciser. Lucille devait subir son procès pour meurtre. Selon les journalistes, elle a pleuré durant toutes les audiences de l’enquête préliminaire. À la fin de mars 1955, Lucille a été acquittée pour cause d’aliénation mentale.