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Le meurtre non résolu de Louiseville, 60 ans plus tard

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  1964, 5 octobre – Joseph Béland, 58 ans Joseph Béland             Joseph Béland était gardien de nuit pour la manufacture Empire Shirt, à Louiseville. Au cours de la nuit du 5 octobre 1964, son collègue Georges-Étienne Lebrun, 45 ans, a ouvert la porte, croyant que son remplaçant arrivait pour son quart de nuit, mais il s’est plutôt retrouvé face à trois bandits cagoulés. Il a sauvagement été battu. Lorsque Béland s’est présenté, il a été ligoté et enseveli « sous une lourde pile de matériel où il est mort suffoqué. » [1] C’est à cet endroit que les policiers allaient le retrouver, peu de temps après.             Pendant ce temps, les bandits enveloppaient le coffre-fort de linge humide avant de le faire sauter. Malheureusement pour eux, le coffre-fort contenait seulement des papiers sans valeur. Frustrés, ils ont assommé Lebrun avant de quitter les lieux.             Une

1348 rue Torrence

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  Rue Torrence, à Montréal. Se pourrait-il qu’un tueur en série ait sévi à Montréal dans les 1960 avant de disparaître définitivement sans que personne puisse l’identifier? C’est du moins ce que des journaux de l’époque nous laissent comme héritage. Le 13 juillet 1963, La Presse mentionnait qu’on avait retrouvé, la veille, le corps d’un homme nu dans une maison désaffectée située au 1348 rue Torrence, dans l’ouest de Montréal. Il avait encore une serviette enroulée autour de son cou. À l’époque, si on se fie aux journalistes, il s’agissait d’un quartier noir. On s’est même amusé à le surnommer le Harlem de Montréal. L’article mentionnait qu’il s’agissait probablement d’un autre règlement de compte de la pègre, mais on était probablement loin du compte. L’identité de la victime n’était pas encore connue. Le lecteur avait eu droit à deux paragraphes seulement. Puis, dans le Dimanche-Matin du 14 juillet, on apprenait qu’au matin du samedi 13 juillet, au lendemain de la découvert

Les dossiers de police de 1923

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  Les dossiers de police de 1923 Comme j’en ai maintenant pris l’habitude, j’ai encore demandé l’accès aux anciens dossiers de police du fonds E-100 à BAnQ. Il s’agit du fonds d’archives de ce que l’on appelait à l’époque la Sûreté provinciale, qui est devenue plus tard la Sûreté du Québec. Pour l’année 1923, le sac à surprise nous présente deux dossiers qui nous en apprennent encore une fois sur notre passé. Le premier, le plus volumineux des deux, concerne la mort d’un jeune homme de 18 ans, Alphonse Loignon. Un mystérieux accident de chasse   Le 17 septembre 1923, Alphonse Loignon a décidé d’aller chasser le chevreuil avec des amis à Pontbriand, dans la région de Thetford Mines. Caché derrière un buisson, il s’est soudainement redressé en entendant un bruit qu’il a certainement associé à la présence d’un gibier. C’est à ce moment que, croyant voir un chevreuil, un autre mystérieux chasseur qui avait visiblement eu la même idée que lui, a tiré. Loignon s’est effondré. Il ét

L'affaire Jeannine D'Amour: garder les deux pieds sur terre

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  Jeannine D'Amour, 26 ans. Le 29 décembre 1952, c’est à Shawinigan Falls, plus précisément à la Côte Caché, qu’on a retrouvé le corps d’une femme enterrée sous quelques pouces de terre. Il faudra plusieurs semaines pour l’identifier. La découverte d'un corps de femme, nu ou à moitié nu, et en particulier sans identité, ouvre généralement la porte aux spéculations et aux théories parfois loufoque. Une majorité envisagent dès le départ le tueur en série, ou le prédateur sexuel. Mais comme les tueurs en série se comptent pratiquement sur les doigts d'une main (peut-être deux mains) au Québec, il faut habituellement se tourner vers d'autres hypothèses. Finalement, c’est la GRC, grâce aux empreintes digitales, qui a réussi à mettre un nom sur le cadavre : Jeannine D’Amour, 26 ans. On a dit dans les journaux de l’époque que Jeannine venait de l’Ontario, mais en fait elle se prostituait à Montréal. Il a fallu l’acharnement des enquêteurs pour remonter la piste et convoquer qu

Meurtre non élucidé à Saint-Alexis-des-Monts

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  En octobre 1956, des enquêteurs montréalais ont été envoyés à Saint-Alexis-des-Monts pour tenter de faire la lumière sur le meurtre d’Arthur Rondeau, un chauffeur de taxi de 38 ans. Selon les premières constatations, on a envisagé l’hypothèse d’un suicide. Rondeau avait été retrouvé chez lui, dans sa maison du chemin menant au rang des Pins Rouge. Son corps était étendu sur le lit et un fusil de calibre .16 reposait à ses côtés. Rondeau habitait seul. Au cours des jours suivants, un résident de Saint-Alexis âgé de 53 ans a commencé à partager ses réflexions sur l’affaire, affirmant surtout qu’il ne s’agissait pas d’un suicide. Il a même ajouté que « si la police désirait me voir je fuirais dans les bois. » La police a donc rouvert l’enquête. On a conduit le suspect de 53 ans jusqu’à Montréal pour l’interroger, pendant qu’on exhumait le corps de Rondeau. Cette fois, l’autopsie a été confiée au Dr Jean-Marie Russel, une sommité dans son domaine qui s’était rendu célèbre, entre autres