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Femmes autochtones assassinées: on veut pas le savoir, on veut le voir!

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  En 2018, lorsque j’ai commencé à m’attaquer à mon projet un peu fou du Dictionnaire des Homicides commis au Québec (ci-après DHQ), je ne m’attendais pas à trouver tous les cas d’homicides – d’autant qu’on ne les répertorie officiellement depuis 1962 – mais j’imaginais en trouver beaucoup. Effectivement, j’en ai trouvé beaucoup. Et j’en trouve encore. Croyez-moi, si on garde à l’esprit la proportion démographique, nous n’avons rien à envier à nos voisins américains. Depuis une dizaine d’années que nous entendons parler des Femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées. Cette simple mention attire la sympathie. Au fil de mes recherches, je prévoyais justement croiser beaucoup de cas impliquant des victimes d’origine autochtone. J’avais hâte d’en répertorier plusieurs afin de pouvoir ensuite effectuer des comparaisons avec les homicides qui entraîne des victimes différentes. Selon l’Encyclopédie Canadienne [1] , la GRC « reconnaît, dans un rapport datant de 2...

Mystère et boule de gomme!

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Dave Ceresetto Le samedi 27 mai 1967, un pêcheur, Michel Potas, a découvert deux jambes d’homme coupées à la hauteur du fémur dans la rivière Richelieu, sous le pont de l’autoroute des Cantons de l’Est, près de Granby. Deux jours plus tard, les policiers n’avaient toujours pas retrouvé les autres parties du corps. Les deux jambes flottaient à une vingtaine de pieds l’une de l’autre quand on les a trouvées. Selon l’autopsie, les deux jambes avaient séjourné environ deux semaines dans l’eau. Déjà, La Presse faisait un lien avec la pègre, tout en rappelant les cas de Larry Petrov et du décapité de la rue Bourbonnière. Le 5 juin, La Voix de l’Est annonçait que les jambes pourraient être celles du Dr Ziegler, disparu depuis quelques semaines et qui ne s’était pas présenté à son procès sur une accusation d’avortement. Selon la Sûreté provinciale, le Dr Ziegler aurait pu être éliminé par la pègre, mais cette piste n’a jamais été prouvée. Toutefois, il semble qu’on se trompait sur l’id...

Légitime défense face à un vieil homme de 78 ans?

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  Roland McClure, 25 ans.             Le 19 juin 1966, Roland McClure, 26 ans, se trouvait dans le grill d’un hôtel de Rock Island, en Estrie, en train de vendre des billets pour un shower mixte. « Il avait bu six ou sept grosses bouteilles de bière. Selon lui, M. Kerr a voulu acheter un billet d’une valeur de 1.25$. Le vieillard a présenté environ 25 cents en monnaie pour obtenir le billet. McClure lui a souligné qu’il manquait 1$. M. Kerr a alors tenté de lui enlever le billet. McClure a poursuivi en disant que « le vieux » lui a donné trois coups de poings et un quatrième comme il partait. » [1]             Lors de l’enquête du coroner, le principal témoin a été McClure lui-même, un homme de 5 pieds et 11 pouces pesant 185 livres. Il a cependant avoué avoir frappé Kerr et que celui-ci était tombé. Selon Jean-Guy Rodrigue, un témoin de la scène, il a vu McClure donner une po...

Le tueur avait oublié la montre

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Photo du corps de Claire qui a permis de  l'identifier. Dans la soirée du 27 février 1965, c’est un automobiliste qui circulait près du parc Maisonneuve, à Montréal, qui a remarqué le corps d’une femme qui gisait à demi-nue en bordure du trottoir. Celle-ci était gelée et portait plusieurs marques de coups. On a estimé qu’elle était âgée dans la trentaine. Tout ce qu’elle portait c’était un haut de pyjama et une montre. Sa mort remontait à plusieurs heures. Une semaine plus tard, les enquêteurs ont découvert que la montre avait été réparée 3 ans plus tôt par un bijoutier de Montréal. La personne qui était venu récupérer le bijou avait signé « Mme Paré ». Dès lors, on pensait détenir au moins le nom de famille de la victime. C’est donc avec ces quelques informations qu’on a publié la photo du corps. On demandait l’aide du public pour l’identifier formellement. On estimait maintenant son âge entre 18 et 25 ans. Elle mesurait 5 pieds et un pouce et avait les yeux bruns, les...

Un meurtre résolu 24 ans plus tard!

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  2000, 28 avril – Guylaine Potvin , 19 ans Homicide sexuel – Strangulation – Viol Saguenay, Jonquière, 3897 rue Panet – 1 SC Marc-André Grenon, 47 ans (2022), prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. Le 28 avril 2000, c’est dans le sous-sol d’une résidence pour étudiants, situé près du Cégep de Jonquière, à Saguenay, qu’on a retrouvé le corps de Guylaine Potvin, 19 ans. La jeune femme avait été étranglée, violée et battue dans son propre lit. [1] Guylaine a été identifiée par son amie Audrey St-Pierre. Selon le rapport du coroner Michel Miron, l’autopsie a été pratiquée par le Dr Claude Pothel au Laboratoire de sciences judiciaire et de médecine légale de Montréal. Le responsable de l’enquête était l’agent Pierre Lévesque de la police municipale de Jonquière. Puisque les enquêteurs n’arrivaient pas à amasser suffisamment de preuve pour désigner un suspect, le rapport du coroner contient très peu d’information. L’affaire était destinée à d...